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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 17:12


- Tss ! Tss ! Silence dans la salle ! leur répond le jeune homme, d’un air courroucé.
- Mes filles, je crois que votre frère vous défie, taquine Jaddi Chrif.
- C’est normal, Jaddi ! J'ai bien écouté ce qu'elles avaient à dire et, franchement, elles ne m’arrivent pas à la cheville, sur ce coup-là, renchérit Hasan, toujours en plaisantant. Bon, plus sérieusement, voici mes conclusions : contrairement à ce que je disais tout à l’heure, l'histoire, c'est vraiment important pour nous autres musulmans. Comme Zeynab, je dirais que nous sommes des musulmans, et que les musulmans existent depuis le premier homme. Et dans le Coran, Allâh nous parle des qualités des musulmans. Il nous dit que ces qualités ont toujours été les mêmes, depuis le début de l'histoire de l’humanité. On ne trouve pas que des informations sur les musulmans, bien sûr. Il y a aussi la description des comportements et des défauts des non-musulmans. Ainsi que beaucoup de versets sur les relations entre les musulmans et les autres. Et que ce soit l'histoire des musulmans ou celle des non-musulmans, tout nous intéresse, puisque ça nous permet de savoir quels sont les hommes qu'Allâh a aimés et ceux qu'Il a détestés. Qui sont les justes et les injustes. Tout cela est important pour nous. Pas seulement les histoires contenues dans le Coran, d’ailleurs. Toute l'histoire est intér...
- Comment ? Même si ce n'est pas dans le Coran ? intervient brusquement Zeynab, intriguée par cette dernière phrase.
- Merci de me laisser le temps d'expliquer...
- Oups ! Pardon, je t'ai coupé !
- Oui, et tu viens de recommencer, là ! se plaint Hasan, en fronçant les sourcils, ce qui lui donne plutôt l'air comique. Je reprends. Je disais donc que l'histoire nous intéresse et, parfois, même celle qui n'est pas mentionnée dans le Coran. Par exemple, quand tu étudies la vie des grands savants de l'islam, ou celles des compagnons du Prophète, tu étudies des récits historiques, qui ne sont pas dans le Coran. Et pourtant, ces récits sont intéressants pour toi, n’est-ce pas ?
- Oui, admet Zeynab, c'est logique.
- Donc, ce que tu veux dire, demande Safia, c'est que l'histoire nous apprend non seulement notre culture et d'où on vient - c'est ce qu'a dit Zeynab tout à l’heure -, mais qu’en plus elle nous apprend tout simplement notre religion. Que ce soit l'histoire des croyants ou l'histoire des non-croyants. En fait, ce que tu dis me fait penser à un verset de la sourate 16, An-Nahl, Les Abeilles. Le verset 12. Il y est question d'un peuple qui avait cru, et qui, un beau jour, a cessé de croire. Allâh dit : Allâh vous donne comme exemple l'histoire d'un peuple qui était musulman. Les gens vivaient en toute tranquillité, vraiment sereins, sans aucun souci. Ils recevaient de la part d'Allâh tout ce dont ils avaient besoin pour bien vivre, sans problème pour l'obtenir, et en abondance. Puis, à un moment, ils ont cessé de remercier Allâh et de L'adorer pour tout ce qu'Il leur donnait. Et à cause de ce qu'ils avaient fait, Allâh les a punis par la famine et l'insécurité. On voit bien que, dans ce verset, Allâh ne nous parle pas spécialement des musulmans de ce peuple, ni des prophètes qu'Il leur avait envoyés. C'est une histoire qui concerne un peuple mécréant qu'Allâh a châtié déjà sur Terre. Et malgré ça, c'est une leçon pour nous.
- Très bien, les enfants, conclut Jaddi Chrif, qui était resté silencieux jusque-là. Bravo ! Vous avez dit l'essentiel. Je vais quand même faire quelques remarques. D'abord, quand vous parlez, vous devez donnez des arguments. N'oubliez jamais cela. On ne peut pas parler dans le vide, c'est interdit dans notre religion. Même si ce que vous avez dit semble logique, il faut donner des exemples et des preuves. Et les meilleures preuves sont évidemment les versets du Coran et les paroles prononcées par le Prophète. Le Coran, la Sunnah du Prophète, et la réflexion, voilà ce que vous devez toujours garder en tête quand vous parlez. Exactement comme l'a fait Safia. Elle a utilisé un verset dans un contexte particulier. Et elle a réfléchi à partir de ce verset.
- Ah ! Si seulement j'avais son niveau en arabe, déplore aussitôt Hasan, plein d'admiration pour sa cousine. J'aurais dû travailler plus mes cours. J'aurais pu moi aussi retrouver et citer des versets intelligemment. Vraiment, Safia, je t'envie.
- Autre chose d'important aussi, reprend Jaddi Chrif. Safia, tu as utilisé un verset, c'est bien. Mais as-tu pris soin de vérifier d'abord ce que les savants donnent comme explications pour ce verset ?
- Oui, Jaddi. J'ai lu, il y a quelques jours justement, l'explication de la sourate An-Nahl. Et je m'en suis souvenue tout à l’heure. Je ne me serais pas permis de citer la parole d'Allâh sans connaître le sens exacte de cette parole.
- C'est exactement ce qu'il faut faire, ma petite ! Même si le verset te semble clair, il faut se souvenir de deux trois choses : d'abord qu'il a été révélé en arabe, donc il faut voir quel sens les mots et les phrases ont exactement, en arabe. Ensuite, que la révélation a été faite à un homme qui connaissait parfaitement la langue arabe et qui a été choisi par Allâh, donc il faut voir comment cet homme a compris ce verset et comment il l'a appliqué. Enfin, que cette révélation s'est faite dans un contexte particulier ; il faut donc voir dans quelles autres situations on peut l'appliquer. C'est pour cela, les enfants, qu'il faut faire très attention pour ne pas citer des versets coraniques ou des paroles prophétiques sans avoir d'abord étudié et compris l'explication qu’en donnent les savants. Il y a plusieurs raisons importantes pour se conduire ainsi. La principale raison - et c'est amplement suffisant -, c'est qu'Allâh et Son prophète nous l'interdisent formellement. Relisons ensemble le verset 33 de la sourate 7, Al-A'râf. Allâh demande à Son prophète de nous dire : Allâh, mon Seigneur, a interdit à l'homme les choses obscènes, malhonnêtes et grossières, qu'elles soient faites en public ou en secret. Il lui a interdit la désobéissance et les péchés, ainsi que l'injustice et l'oppression. Il lui a interdit aussi de prendre d'autres divinités qu'Allâh, parce qu'Allâh est le seul digne d'être une divinité. Et Il lui a interdit de parler d’Allâh sans science et sans preuve. Et attention à cette parole du Prophète : “ Celui qui ment sur moi, qu'il prépare sa place en Enfer !

Les derniers mots de Jaddi Chrif jettent un froid. Tous, en silence, essaient de calculer combien de fois il leur est arrivé de parler sans preuves, combien de fois ils ont interprété des versets ou des hadiths sans science. Ni Hasan, ni Zeynab, ni même Safia ne savaient combien c'était grave de faire cela. Tous jurent dans leur tête que, désormais, ils feront leur possible pour ne plus jamais commettre ce si grave péché, et demandent à Allâh qu'Il les pardonne et les aide à pratiquer l'islam de mieux en mieux. Jaddi Chrif a bien vu que ses enfants étaient troublés. Tant mieux ! Ça prouve qu'ils ont bien compris ce qu'il leur a dit.

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<br /> Bonjour,<br /> <br /> Vous êtes cordialement invité à visiter mon blog.<br /> <br /> Description : Mon Blog(fermaton.over-blog.com), présente le développement mathématique de la conscience humaine.<br /> <br /> La Page No-1: QUBITS ! DE LA MÉMOIRE !<br /> <br /> LA VISION D'ÉZÉKIEL ! UN ORDINATEUR QUANTIQUE ?<br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> Clovis Simard<br /> <br /> <br />
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