11 avril 2010
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18:06
- Revenons à nos moutons. Oh ! non ! J'ai prononcé le mot “ moutons ” ! Maintenant, j'ai envie de manger des côtelettes. Pas vous ? Des bonnes côtelettes, bien grillées. Hmmm… D’ailleurs, c'est bientôt l'heure de manger, non ? Il faut qu'on se dépêche un peu, il reste beaucoup de choses à dire.
- C'est vrai, dit Zeynab, c'est bientôt l’heure. Jaddi, tu as réussi à me faire oublier la faim, et pourtant mon estomac commence vraiment à faire beaucoup de bruit. Je sais que Jidda a fait du pain et qu’elle a préparé de la churbah. Une bonne soupe aux vermicelles ! Ça, ça va me faire du bien. J'ai vu, je crois, des restes de poulet frit. Mais ce qui m'inquiète, c'est que je ne crois pas qu'il en reste suffisamment pour nous cinq. Sans parler des délicieuses pâtisseries que vous venez d'acheter... Oh ! Non ! Voilà que mon estomac recommence à crier ! Et je...
- Arrête ça, tu veux, Zeynab ! rouspète Hasan. Arrête de parler de nourriture, j'ai l'estomac dans les talons !
- Tu vois que toi aussi tu lui coupes la parole, le nargue Safia.
- Oui, mais là, c'est obligé. Pour ma santé, tu comprends. Si elle continue, je deviens fou !
- Ben, moi, ça me fait rêver quand elle parle de nourriture, de poulet, de pain, de gâteaux... Alors, laisse-la continuer, s'il te plaît, répond Safia, un brin taquine.
Zeynab, fidèle à son habitude, essaie de changer le sujet de la discussion. Elle n'aime surtout pas être le centre d’intérêt. Alors, elle fait comme si elle n'avait rien entendu :
- Euh, Jaddi, c’est quoi la suite ?
- Tu as raison, dit Jaddi Chrif, qui avait suivi, amusé, la discussion entre ses petits-enfants. On poursuit. Reprenez du gâteau, heu..., pardon, reprenez vos crayons !
Il éclate de rire, pendant que chacun s'exécute en songeant que même pour un bout de pain sec, il aurait bien aimé lâcher son crayon. Rien qu'un bout de pain sec ! Mais un peu de patience et leur souhait serait exaucé.
- Tout ce que vous avez dit n'est pas mal du tout. Je vais compléter ce qui manque. Rassurez-vous, il ne manque pas grand-chose. Bon. Reprenons. D'un point de vue général, l'ordre d'Allâh est très clair : il faut se pencher sur la vie et la mort des peuples qui ont vécu avant nous. D’ailleurs, Allâh a donné cet ordre à tous les peuples, pas seulement à nous. Par exemple, dans le verset 20 de la sourate 29, Al-'Ankabût, L’Araignée, Allâh nous apprend qu'il a ordonné ceci au prophète Ibrâhîm : Dis à ton peuple, ô Ibrâhîm : “ Voyagez partout sur Terre et réfléchissez. Réfléchissez à comment Allâh a mis en place la création. Et Allâh la créera une nouvelle fois après sa disparition, pour le jour du Jugement. Rien n'est impossible pour Allâh. ”
- Ça veut dire quoi au juste qu' “ Allâh a mis en place la création ” ? demande Zeynab.
- Bonne question ! Ça veut dire, explique Jaddi Chrif, qu'Allâh encourage l'homme à étudier l'histoire des peuples du passé : de quelle manière ils se sont constitués, quelle langue ils parlaient, combien ils étaient, s'ils étaient forts, ce qu'ils ont construit, quelle société ils ont bâtie, comment étaient leurs maisons, leurs monuments, leurs politiques, leurs richesses, quelles traces et quels vestiges ou quelles ruines, ils ont laissés derrière eux… Enfin, quand il restait quelque chose de leur civilisation, bien sûr, ce qui est assez rare en réalité. La plupart des peuples ont complètement disparu. Puis, après eux, il y a eu d'autres peuples, avec d'autres cultures, d'autres langues, d'autres monuments. Et eux aussi ont disparu. Et ainsi de suite. Ce sera comme cela jusqu'à la fin des temps. À ce moment-là, Allâh fera revenir tout le monde, ce qui est très facile pour Lui. Vous comprenez ça, n'est-ce pas ?
Les enfants réfléchissent. Safia prend la parole :
- Moi, je comprends qu'Allâh est capable de créer des générations entières d'hommes et de femmes à partir de rien. Il est donc capable de faire revenir ces générations quand Il le voudra.
- Exactement, ma fille. Quoi de plus facile pour Allâh que de faire revenir des peuples qu'Il a déjà créés ?
- C'est ce que j'allais dire, dit Hasan, embêté de ne pas avoir été assez rapide pour répondre.
Hasan est un grand sportif qui aime la compétition autant qu’il déteste perdre.
- Il faut aller plus vite, mon garçon !
- Ah ! C'est comme ça ! D'accord ! Safia, maintenant c'est la guerre entre nous !
- N'oublie quand même pas que je suis ta soeur et que je suis une faible femme. Ne sois pas trop dur avec moi, mon cher ! implore Safia en riant.
- Soeur ? Oh ! Non ! Il n’y a plus de soeur, ni de cousine, qui tienne. C'est la guerre totale. La chasse aux bonnes réponses. La compét'. Mais je te laisse une chance de renoncer. Si tu es gentille et que tu me laisses gagner, alors là, tu seras ma soeur bien-aimée. Sinon, tu te contenteras d'être une simple cousine ! Une cousine éloignée, même. Ok ?
Ils rient tous franchement de cette fausse rivalité entre Hasan et Safia, puis Jaddi Chrif reprend son explication :
- C'est vrai, dit Zeynab, c'est bientôt l’heure. Jaddi, tu as réussi à me faire oublier la faim, et pourtant mon estomac commence vraiment à faire beaucoup de bruit. Je sais que Jidda a fait du pain et qu’elle a préparé de la churbah. Une bonne soupe aux vermicelles ! Ça, ça va me faire du bien. J'ai vu, je crois, des restes de poulet frit. Mais ce qui m'inquiète, c'est que je ne crois pas qu'il en reste suffisamment pour nous cinq. Sans parler des délicieuses pâtisseries que vous venez d'acheter... Oh ! Non ! Voilà que mon estomac recommence à crier ! Et je...
- Arrête ça, tu veux, Zeynab ! rouspète Hasan. Arrête de parler de nourriture, j'ai l'estomac dans les talons !
- Tu vois que toi aussi tu lui coupes la parole, le nargue Safia.
- Oui, mais là, c'est obligé. Pour ma santé, tu comprends. Si elle continue, je deviens fou !
- Ben, moi, ça me fait rêver quand elle parle de nourriture, de poulet, de pain, de gâteaux... Alors, laisse-la continuer, s'il te plaît, répond Safia, un brin taquine.
Zeynab, fidèle à son habitude, essaie de changer le sujet de la discussion. Elle n'aime surtout pas être le centre d’intérêt. Alors, elle fait comme si elle n'avait rien entendu :
- Euh, Jaddi, c’est quoi la suite ?
- Tu as raison, dit Jaddi Chrif, qui avait suivi, amusé, la discussion entre ses petits-enfants. On poursuit. Reprenez du gâteau, heu..., pardon, reprenez vos crayons !
Il éclate de rire, pendant que chacun s'exécute en songeant que même pour un bout de pain sec, il aurait bien aimé lâcher son crayon. Rien qu'un bout de pain sec ! Mais un peu de patience et leur souhait serait exaucé.
- Tout ce que vous avez dit n'est pas mal du tout. Je vais compléter ce qui manque. Rassurez-vous, il ne manque pas grand-chose. Bon. Reprenons. D'un point de vue général, l'ordre d'Allâh est très clair : il faut se pencher sur la vie et la mort des peuples qui ont vécu avant nous. D’ailleurs, Allâh a donné cet ordre à tous les peuples, pas seulement à nous. Par exemple, dans le verset 20 de la sourate 29, Al-'Ankabût, L’Araignée, Allâh nous apprend qu'il a ordonné ceci au prophète Ibrâhîm : Dis à ton peuple, ô Ibrâhîm : “ Voyagez partout sur Terre et réfléchissez. Réfléchissez à comment Allâh a mis en place la création. Et Allâh la créera une nouvelle fois après sa disparition, pour le jour du Jugement. Rien n'est impossible pour Allâh. ”
- Ça veut dire quoi au juste qu' “ Allâh a mis en place la création ” ? demande Zeynab.
- Bonne question ! Ça veut dire, explique Jaddi Chrif, qu'Allâh encourage l'homme à étudier l'histoire des peuples du passé : de quelle manière ils se sont constitués, quelle langue ils parlaient, combien ils étaient, s'ils étaient forts, ce qu'ils ont construit, quelle société ils ont bâtie, comment étaient leurs maisons, leurs monuments, leurs politiques, leurs richesses, quelles traces et quels vestiges ou quelles ruines, ils ont laissés derrière eux… Enfin, quand il restait quelque chose de leur civilisation, bien sûr, ce qui est assez rare en réalité. La plupart des peuples ont complètement disparu. Puis, après eux, il y a eu d'autres peuples, avec d'autres cultures, d'autres langues, d'autres monuments. Et eux aussi ont disparu. Et ainsi de suite. Ce sera comme cela jusqu'à la fin des temps. À ce moment-là, Allâh fera revenir tout le monde, ce qui est très facile pour Lui. Vous comprenez ça, n'est-ce pas ?
Les enfants réfléchissent. Safia prend la parole :
- Moi, je comprends qu'Allâh est capable de créer des générations entières d'hommes et de femmes à partir de rien. Il est donc capable de faire revenir ces générations quand Il le voudra.
- Exactement, ma fille. Quoi de plus facile pour Allâh que de faire revenir des peuples qu'Il a déjà créés ?
- C'est ce que j'allais dire, dit Hasan, embêté de ne pas avoir été assez rapide pour répondre.
Hasan est un grand sportif qui aime la compétition autant qu’il déteste perdre.
- Il faut aller plus vite, mon garçon !
- Ah ! C'est comme ça ! D'accord ! Safia, maintenant c'est la guerre entre nous !
- N'oublie quand même pas que je suis ta soeur et que je suis une faible femme. Ne sois pas trop dur avec moi, mon cher ! implore Safia en riant.
- Soeur ? Oh ! Non ! Il n’y a plus de soeur, ni de cousine, qui tienne. C'est la guerre totale. La chasse aux bonnes réponses. La compét'. Mais je te laisse une chance de renoncer. Si tu es gentille et que tu me laisses gagner, alors là, tu seras ma soeur bien-aimée. Sinon, tu te contenteras d'être une simple cousine ! Une cousine éloignée, même. Ok ?
Ils rient tous franchement de cette fausse rivalité entre Hasan et Safia, puis Jaddi Chrif reprend son explication :