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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 16:06


Cette fois, le hadith qui va nous intéresser est d’un type particulier : c’est un récit. Et les histoires que nous raconte le Prophète, 'alayhis-salâtu was-salâm, sont précieuses, pour plusieurs raisons :

  • - D’abord, elles viennent d’Allâh. C’est une révélation que nous vénérons.
  • - Ensuite, ce sont des histoires vraies.
  • - Ensuite, elles concernent des événements très anciens, oubliés ou ignorés par les hommes.
  • - Enfin, elles racontent un peu de ce qui est arrivé à des prophètes, à des hommes ou à des peuples…, bref à des humains comme nous.

Et comme l’homme n’a pas changé depuis Âdam, pas plus que le message d’Allâh, ces histoires-là nous offrent des leçons importantes, qu'on doit apprendre, faciles à comprendre et faciles à utiliser dans notre vie.

*

En voici un exemple authentique terrible, celui d’un homme qui s’était retiré de la société pour adorer Allâh et qui, à cause d’un verre de vin, a plongé tout entier dans les péchés. Ce récit est présent dans deux hadith : l’un de ‘Uthmân, le grand calife, rapporté chez An-Nasâ-iyy, l’autre de ‘Abdullâh ibn ‘Amr, le grand rapporteur de hadith, rapporté chez At-Tabarâniyy.


C’est l’histoire d’un juif, après l’époque de Mûsâ, qui se consacrait tout entier à l’adoration d’Allâh. Mais un jour, le roi, qui était visiblement gêné par cet adorateur, a imaginé ce plan diabolique pour l’obliger à commettre un péché. Il a utilisé pour cela une jolie femme. Cette femme a fait venir l’adorateur chez elle sous une fausse excuse. Il est entré et s’est retrouvé enfermé. Il l’a vue. Pas loin d’elle, il y avait un enfant, et un grand récipient rempli de vin. Elle lui a alors dit la vérité : pour rester en vie, il devait soit entrer dans son lit, soit boire du vin, soit tuer l’enfant, soit encore manger du porc. S’il refusait de commettre l’un de ces graves péchés, le roi le ferait tuer.

L’homme se demanda comment faire. Mourir ? Ou bien choisir parmi ces quatre péchés graves ? Alors, il a choisi le péché le moins grave, dans son esprit : boire. Juste un verre. Il pensait que ce ne serait pas grand-chose. Et il aurait la vie sauve. Seulement, après le premier verre, il en a demandé un deuxième, et il a bu, encore et encore, au point que finalement, complètement ivre, il a fini par toucher la femme et entrer dans son lit, puis il a mis du porc dans sa bouche et l’a mangé, il a ensuite levé la main sur l’enfant et l’a assassiné.

Ce récit vient, bien sûr, illustrer et expliquer l’interdiction de l’alcool, qui est déjà claire dans le Coran - dans la sourate 5, au verset 90. Mais il nous apporte, en plus, de précieuses leçons, parmi lesquelles ces 4 points :

  • 1- Déterminer le bien et le mal
Tout le monde est d’accord pour dire que l’alcool est un mal. Il y a différentes raisons à cela : ça rend les gens accros et ivres, c’est mauvais pour la santé, ça provoque des accidents de la route et des morts, ça rend les sociétés dangereuses, ça coûte cher à la Sécu… Bref, pour les gens, en général, l’alcool est un mal étant donnés les problèmes qu’il pose dans cette vie-là.
Pour le musulman, qui vise l’Au-delà, c’est la satisfaction d’Allâh qui détermine ce qui est bien et ce qui est mal. L’alcool est un mal avant tout parce que c’est un péché.
C’est pour cela que le Prophète, dans le hadith de ‘Uthmân, a dit juste avant de raconter l’histoire : « Abandonnez l’alcool ! Car c’est la porte d’entrée de tous les péchés. » Il n’a pas dit que l’alcool était un danger pour la santé, non. Il a mis l’accent sur le fait que boire de l’alcool est une cause de la colère divine. Et c'est ce qui nous importe à nous musulmans. Car même si l'alcool ne provoquait pas tous ces malheurs, il resterait tout autant détestable puisqu'Allâh le déteste et qu'il l'a interdit. Donc, ce n'est pas parce qu'on ne comprendrait pas pourquoi une chose est interdit dans l'islam qu'on ne doit pas détester cette chose et obéir à notre Seigneur. D'un autre côté, si une chose est permise ou obligatoire, elle est une bonne chose, même si nous ne comprenons pas pourquoi. Sami'nâ wa ata'nâ, nous avons entendu l'ordre d'Allâh et de Son prophète, nous obéissons. Voilà le comportement des gens qu'Allâh aime.

  • 2- La notion de péché
Pour le croyant, une chose est un mal si elle est en elle-même un péché. Mais une chose va devenir un mal si elle conduit au péché, et même si elle n'est pas un péché en elle-même. L'alcool - comme les drogues et les produits qui perturbent la conscience - est un péché particulier, car en plus d'être un péché en lui-même, il est un mal qui conduit à d'autres péchés graves.
Voilà pourquoi, dans les deux hadith, le Prophète dit clairement que l'alcool est la mère de toutes les désobéissances. Dans la version de 'Abdullâh, les choses sont très claires aussi puisqu'il dit : " ... une fois ivre, plus rien n'a empêché l'adorateur de commettre l'ensemble des péchés qu'ils lui avaient proposés. "

Mais même si l'adorateur n'avait pas fait tout cela, le simple fait de boire de l'alcool aurait été suffisamment grave. Et les deux hadith montrent à quel point boire est abominable, indépendamment de ses conséquences. 'Uthman, après le récit, cite cette parole : « Donc abandonnez complètement l’alcool. Je jure par Allâh que l’habitude de boire et la foi ne vont pas ensemble et qu’il faut craindre que l’une des deux chasse l’autre. » Quant à ‘Abdullâh, après l’histoire, il dit que le Prophète a fait 3 mises en garde à cette occasion : « Celui qui boit de l’alcool n’aura pas sa prière acceptée pendant 40 jours. Celui qui meurt et qui a de l’alcool encore dans sa vessie sera interdit d’entrée au Paradis. Et s’il meurt moins de 40 jours après avoir bu, il meurt comme on mourait avant l’islam, dans l’égarement. »
 Et cela même si le buveur ne tue pas, même s'il ne commet pas d'adultère, même s'il ne mange pas de nourriture illicites.

Donc il faut être vigilant. Il faut éviter absolument les péchés, c'est une chose. Mais il faut éviter également les choses qui nous conduisent au péché, même si elles ne sont pas interdite en elle-mêmes.
Par exemple on doit répondre oui lorsque l'on est invité au repas de noces d'un musulman. Mais si, par le fait d'y aller, on sait qu'en entendra de la musique ou qu'on sera assis avec des gens alcoolisés, alors il est interdit de s'y rendre.

  • 3- La seule solution, c’est d’interdire l’alcool complètement
L’alcool a toujours été un problème dans les sociétés. Aujourd’hui, c’est encore le cas. En pire même. La solution qui a été pratiquée au début du siècle dans les pays d’Europe du Nord, au Canada et, bien sûr, aux États-Unis a été l’interdiction totale de l’alcool. C'est ce qu'on a appelé le temps de la Prohibition. Il fallait faire disparaître l’alcool en interdisant non seulement la consommation, mais aussi la fabrication et la vente. Les conséquences ont été catastrophiques (marché noir, délinquance, crime organisé), et l’alcool a fait son retour officiel quelques années plus tard.
C’est l’échec n° 1. Comment l'expliquer ? Simplement, parce que les hommes aiment l’alcool. C’est souvent culturel comme en France, avec le vin et le champagne. Ils aiment la sensation d’ivresse, surtout en société, qui les rend plus sûrs d’eux, qui leur donnent la sensation d’être plus forts. Les gens qui boivent ne comprennent pas ce qu’ils font de mal ou ils pensent ne faire de mal qu’à eux-mêmes et que c’est leur droit. C’est le même problème qu’on retrouve avec tous les produits qui affaiblissent ou détruisent la conscience, comme le cannabis, la drogue. Pendant la Prohibition, les gens achetaient leur alcool au marché noir, en cachette. Il aurait fallu un policier derrière chaque citoyen pour que la méthode soit efficace. Et encore ! La plupart d'entre eux, exeptés les Incorruptibles, participaient aussi à ce marché noir.

Aujourd’hui, la méthode est plus douce. On interdit l’achat l’alcool aux mineurs ou aux moins de 16 ans, on punit la conduite en état d’ivresse, on punit l’ivresse dans la rue, on apprend aux gens qu’il faut « consommer avec modération ». Mais ça ne suffit pas. Les accidents, les morts violentes et les suicides restent très importants. Malgré toutes les précautions prises, l’alcool reste un danger pour nos sociétés. C’est l’échec n° 2.

Les musulmans, eux, n’ont pas le choix de la méthode : l’alcool est complètement interdit pour eux. Les deux hadith cités, comme le fameux verset 90 de la sourate 5, sont clairs à ce niveau. Et l’histoire de cet homme qui n’était pas attiré par l’alcool, qui n’avait jamais bu, qui donnait sa vie à Allâh, montre qu’il suffit d’un verre pour ressentir et subir les effets de l’ivresse et pour gâcher sa vie d’ici et celle de l’Au-delà. Les risques sont trop grands et c’est pour cela que la méthode douce, la modération, ne fonctionne pas. Ce qui explique l’échec n° 2.

Allâh, par une décision de Sa sagesse infinie et parfaite, a choisi de nous éviter les problèmes liés à l’alcool en l’interdisant complètement. Et la seule façon de faire, c’est d’enlever toute idée même de l’alcool dans la société. Dans les deux hadith mentionnés, c’est la consommation d’alcool qui est visée. Mais d’autres hadith authentiques visent, eux, à faire disparaître l’alcool, sa production et sa distribution : Allâh a maudit tous ceux qui ont un rapport avec l’alcool, à toutes les étapes de la fabrication, à toutes les étapes du transport, à toutes les étapes de la mise à la disposition du consommateur. Il n’est pas possible d’avoir un contact avec l’alcool sans être maudit par le Tout-Puissant. Au point que s’asseoir à une table où il est servi est interdit ! Et celui qui est maudit ne s’en sortira pas. Ni ici ni, dans l’Au-delà. Et comme le disait le regretté Ahmad Deedat, ce spécialiste musulman sud-africain des religions comparées, la communauté musulmane est la communauté la moins alcoolisée.

Alors la supériorité de l’islam tient donc au miracle de la foi. Il n’y a pas d’autre explication possible. Par Sa grande bonté, Allâh aide Ses serviteurs à Lui obéir, à Le craindre et à Lui faire confiance. C’est ainsi qu’il faut comprendre cette invocation que le prophète faisait toujours après la prière [comme mentionné dans un hadith authentique] : Ô ! Allâh ! Aide-moi à me souvenir de Toi, à te remercier, à T’adorer de la manière la plus parfaite ! (Allâhumma a’innî ‘alâ dhikrika wa chukrika wa husni ‘ibâdatik).   


  • 4- La pratique de l’islam dérange
Tous les humains sont régulièrement éprouvés par Allâh sur Terre. Mais il est un type d’épreuves qui ne touche que les croyants, c’est celui qui touche sa religion. Le plus souvent, le croyant est éprouvé quand il invite les autres à l’islam. Mais le simple fait de pratiquer l’islam, sans même y inviter les autres, peut être source d’épreuve pour lui. Cela se produit quand on exige du croyant, d’une manière plus ou moins brutale, qu’il renonce, non pas à l’islam en entier, mais à certains domaines de la pratique religieuse.

Parfois, ces épreuves viennent de la part des non musulmans.
C’est le cas par exemple quand on a dit aux jeunes musulmanes : « Enlevez votre voile et vous aurez droit à l’instruction de la République. Sinon, pas d’école, pas de travail, pas d'avenir. » Ou quand on dit aux musulmans : « N’envoyez pas d’argent aux armées musulmanes, ne soutenez pas vos frères, sinon prison. » Ou encore : « Ne sacrifiez pas vos moutons le jour de votre fête, sinon amende. »

Mais parfois aussi, hélas, ce type d’épreuves est infligé par d’autres musulmans.
Et c’est exactement cela que montre le récit que nous avons présenté. Le roi est juif. Il gouverne les juifs. Pour une raison qu’on ignore, il a cherché à faire tomber son « frère » dans le péché. Il n’a pas cherché à lui faire changer de religion, non, mais seulement à lui faire désobéir à Allâh. Pour les savants, cette histoire souligne les relations qui existent entre les gens qui font le bien et les gens qui font le mal. Les gens de bien appellent les autres au bien. Les gens de mal appellent les autres au mal. Et les gens de mal ne font que suivre leur maître en la matière, c'est-à-dire le diable. Lui qui a promis de tout faire pour que les hommes fassent comme lui, et « suivent ses pas ».

Et les choses peuvent prendre plusieurs formes en fonction du pouvoir qu’ont les gens de mal, de leur désir de semer le désordre et de leur conscience de faire le mal. Dans le récit, il s’agit d’un cas extrême car il y a menace de mort. Est-ce si rare que cela dans l’histoire de l’islam ? Est-ce qu’on n’est pas dans le même cas quand un président tunisien profite de son statut et de sa position pour enlever le voile d’une croyante devant les caméras ? Que ce serait-il passé si elle s’était rebellée et qu’elle lui avait donné la bonne gifle qu'il méritait ? Est-ce qu'on n'est pas dans le même cas quand, dans les prisons arabes, on demande au prisonnier d'invoquer le président " musulman " plutôt qu'Allâh s'il veut avoir une chance de s'en sortir, et quand le met dans des situations qui touchent à sa croyance et à sa dignité et qui n'ont rien à envier à ce qu'on a connu récemment à la prison d'Abu Ghraib et à Gwantanamo ? Dans tous ces cas, un homme, ou un groupe d’hommes, profite de son pouvoir pour imposer aux autres le péché. Comme le roi dans le récit.


Plus près de nous, l’épreuve peut prendre la forme de conseils ou de moqueries de la part de musulmans. Un père qui ne parle plus à son fils parce qu’il porte la barbe, ou à sa fille parce qu’elle souhaite se couvrir le visage ou parce qu'elle ne veut pas se marier avec cet homme qui ne prie pas, un mari qui divorce parce que sa femme porte le voile. Il y a aussi ceux qui se moquent d'une barbe non taillée, trop longue à leur goût, ou parce que les vêtements de la femme sont noirs. Quand le croyant refuse de fêter la naissance du prophète ou qu'il refuse de lire le Coran en groupe sur le mort parce que ce sont des innovations, on se moque également de lui car il exagère, ou il fait des manières. Quand le croyant cherche l’avis des savants sur un sujet particulier pour ne pas en faire qu'à sa tête, on lui dit qu’il exagère là encore. S’il ne veut pas écouter de musique, s’il ne veut pas faire d’emprunt à la banque, on se moque de lui, on lui conseille de faire autrement, de s’adapter à la société, de vivre avec son temps. Si la fille veut arrêter l’école pour garder son voile, on l’en empêche. Il va trop à la mosquée, c'est louche. Il ne fréquente pas les filles, ne sort pas en boîte, ne va pas au cinéma, il ne sait pas ce qu'il perd. Il ne regarde pas la télé, mais il lit, il ne regarde pas de film, mais il apprend le Coran, il ne dit pas de gros mots, il aime passer tout son temps libre à se rapprocher de son Maître : il exagère, c'est un moine, mais ça ne durera pas, il se lassera.

Bref dans tous les cas on lui donne des conseils ou on se moque de lui… mais uniquement pour son bien ! On veut lui faire comprendre que sa vie serait meilleure s’il faisait autrement : « Taille ta barbe, ou rase la, tu auras du boulot plus facilement. Là, tu fais peur à voir. Enlève ton voile, l’instruction c’est important, ma fille. Fais donc un emprunt avec intérêts, c’est le seul moyen d’être propriétaire. Ne pousse pas tes enfants à prier si jeunes voyons, il faut qu’ils profitent de leur jeunesse, ils seront plus équilibrés, tu verras. Ce n’est pas grave de récupérer tes prières le soir, si ça te permet de garder ton boulot… ».


Tous les actes de la pratique religieuse sont critiqués et c’est une épreuve d’autant plus dure qu’elle est imposée par les proches, les parents, les amis. Mais c’est la règle qu’Allah a choisie pour ses serviteurs : ils seront éprouvés dans leur pratique, dans toute leur pratique, par leur coreligionnaires, et menacés de mort, ridiculisés, ou contredits. Il leur faudra patienter et surtout faire les bons choix. Non pas comme ce serviteur qui, si l’on se réfère à ce que les savants ont dit, aurait dû choisir la mort. Le risque est grand de perdre la vie d’ici-bas mais plus encore de perdre celle de l’Au-delà.

N'est-ce pas pour cela que le Prophète, sallallâhu 'alayhi wa sallam, nous a appris une invocation à dire quand on quitte une assemblée et dans laquelle on trouve ce passage important :

Allâhumma ! Lâ taj’al musîbatanâ fi dîninâ ! Ô ! Allâh ! Fais en sorte que nous ne succombions pas aux épreuves qui touchent notre religion !
 

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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 22:46


La vie est un test. Très souvent, l’homme se trouve dans des situations difficiles pour son âme. Ce que lui demande alors Allâh, c’est de faire preuve de patience. Il existe différents types de patience, parmi lesquels le fait de supporter les épreuves de la vie.

C’est sur cette patience-là que porte ce hadith authentique rapporté par le grand compagnon Anas ibn Mâlik. Dans la version de Al-Bukhâriyy, le Prophète, sallallâhu ‘alayhi wa sallam, est passé près d’une femme qui pleurait sur une tombe. Il lui a dit : « Crains Allâh et sois patiente ! » Elle lui a répondu méchamment, sans le reconnaître : « Éloigne-toi de moi, pars ! Tu ne sais pas ce que c'est de souffrir comme je souffre aujourd'hui ! » Quand on l’a prévenue qu’elle venait de s’adresser au Prophète, c’est pleine de regrets qu’elle est allée le voir chez lui. Elle est entrée sans difficulté. Anas précise qu’il n’y avait jamais de portiers devant sa porte. Elle lui a présenté ses excuses en lui disant qu’elle ne l’avait pas reconnu. Et le Prophète lui a dit : « La patience doit se faire au moment où l’épreuve frappe. »

C’est un hadith court, mais qui nous donne des leçons bien précieuses, parmi lesquelles :

  • * La patience est une obligation pour le croyant devant chaque épreuve, même les plus graves. Ici, la femme pleurait son enfant mort. Y-a-t-il douleur plus grande ?
  • * Pour certaines personnes, patienter c’est ne pas montrer qu’on souffre. Par fierté, pour rester digne, pour ne pas se montrer faible, pour montrer qu’on est fort, pour ne pas déranger… Mais en islam, patienter c’est continuer à adorer Allâh le mieux possible malgré la souffrance. C’est pourquoi le Prophète a dit : « Crains Allâh et sois patiente ! » « Crains Allâh » signifie « cherche la protection contre le feu de l’enfer en continuant à obéir à Allâh ».
  • * Rien ne justifie de commettre des péchés. Ici la femme pleurait. Et les savants déduisent qu’elle se lamentait violemment et pleurait à grands cris, ce qui est un péché. C’est pourquoi le Prophète l’a appelé avant tout à l’obéissance, c’est-à-dire à cesser immédiatement les péchés.
  • * Il faut appeler les gens qui souffrent à la patience et à l’obéissance. Pour certaines personnes, compatir c’est laisser celui qui souffre faire ce qu’il veut. Par pitié. En islam, on encourage à revenir vers Allâh et à accepter le sort.
  • * Ne pas patienter est non seulement un péché en soi, mais en plus cela peut engendrer un mal plus grand encore que l’épreuve. Ici la femme fait 4 erreurs du fait de son manque de patience : elle se lamente, elle n’écoute pas le bon conseil, elle agresse verbalement celui qui l’appelle à Allâh et, surtout, elle agresse son noble Prophète.
  • * Patienter, c’est accepter l’épreuve comme un test venant d’Allâh. Un test auquel on ne peut échapper. Comment y arriver ? En ayant compris que tout ce qui arrive suit une décision juste d’Allâh. Allâh a donc décidé de nous éprouver. C’est la foi correcte dans le destin qui va aider à patienter. Les épreuves sont moins rudes pour le croyant, plus faciles à supporter, parce qu’il sait d’où elles viennent. Les conséquences sont alors moins graves pour lui sur le plan psychologique.
  • * La patience qui est récompensée et aimée par Allâh est celle qui se produit dès que l’épreuve arrive. On accepte l’épreuve dès le début, non pas une fois que du temps a passé. Le début de l’épreuve, c’est justement le moment où il est le plus difficile de revenir à Allâh. C’est le moment de la surprise et de l’effroi. C’est un moment où on n’est pas en mesure de relativiser, de comprendre, de réfléchir. Soit on craque, soit on s’en remet à Allâh comme seul secours possible.
  • * Il faut être humble. On ne va jamais atteindre le niveau d’humilité du Prophète, mais il faut faire au mieux. Dans ce hadith, l’humilité bien connue de notre Prophète se traduit par le fait qu’il n’avait pas de portier, ni de cour, ni de suivant comme les rois et les princes. C’est d’ailleurs aussi pour cette raison que la femme ne l’a pas reconnu.
  • * Il faut prendre en compte l’état psychologique et les excuses sincères des gens. Le Prophète n’a pas fait punir la femme et pourtant son acte était grave. Il a accepté ses excuses et l’a bien traitée en la conseillant, comme si de rien n’était, alors que ce qu’elle avait fait était grave.
  • * Il faut donner le bon conseil au bon moment. La femme venait d’enterrer son fils, elle était restée au cimetière et se lamentait. À ce moment, le Prophète lui a juste signalé qu’elle désobéissait à Allâh et qu’elle ne patientait pas. Il ne lui a rien dit d’autre parce que ce n’était pas le moment. Mais quand la femme s’est rendu compte de son erreur et qu’elle est allée voir le Prophète pour lui dire qu’elle avait compris et que maintenant elle patientait, à ce moment-là il lui a expliqué comment il fallait patienter. Parce que là c’était le bon moment. Elle avait accepté le conseil, avait reconnu son erreur et était prête à l’écouter.
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